Tout savoir sur la FIV : procédures, terminologie et acronymes

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09 Oct 2025
Technicienne de laboratoire dans un centre de PMA levant le pouce après une FIV réussie, incluant transfert embryonnaire, fécondation, DPI et analyse de sperme.

Votre guide complet sur la FIV

Se lancer dans un parcours de PMA peut sembler éprouvant, surtout quand on essaie de comprendre comment la science peut aider à concevoir. Le monde de la fécondation in vitro (FIV) est rempli de termes, d’acronymes et de procédures qui peuvent paraître compliqués à première vue. Lorsque l’on se lance dans cette aventure, il est normal de se sentir un peu perdu.

Chez Procriar, nous sommes convaincus que comprendre chaque étape du parcours de FIV change tout. Être bien informé permet de gagner en confiance et de garder la maîtrise de son projet parental.

Dans cet article, Dre Joana Mesquita Guimarães, directrice médicale chez Procriar, s’attelle à expliquer les termes les plus courants en matière de FIV. Elle décrit également les principales procédures et clarifie la signification des acronymes que vous entendrez probablement au fil de votre parcours.

Que vous prépariez votre première consultation ou que vous soyez déjà engagée dans un cycle de FIV, ce guide est conçu pour vous apporter plus de clarté, de sérénité et de confiance.

FIV : c’est quoi exactement ?

Les précisions de Dre Guimarães :

FIV signifie fécondation in vitro. C’est une technique de procréation médicalement assistée (PMA) qui aide à obtenir une grossesse. Au cours d’une FIV, les ovocytes sont prélevés dans les ovaires puis fécondés en laboratoire avec des spermatozoïdes.

 

Une fois fécondé, l’embryon (ou les embryons) peut ensuite :

·      être transféré dans l’utérus, où il pourra s’implanter et évoluer en grossesse

·      être congelé pour une utilisation ultérieure si nécessaire

Pour en savoir plus, consultez notre page consacrée à la FIV, qui détaille pas à pas chaque étape du processus.

FIV : glossaire des principaux termes utilisés

Dre Guimarães présente ici les principaux termes que vous rencontrerez tout au long de votre parcours.

 

Dosage de l’hormone antimüllérienne (AMH)

Main gantée tenant un échantillon sanguin pour le dosage de l’AMH et de la FSH, deux examens essentiels pour évaluer la réserve ovarienne dans le cadre d’une FIV.

Le dosage de l’AMH est un examen sanguin qui mesure le taux d’hormone antimüllérienne, produite par les petits follicules ovariens. Cet indicateur permet d’évaluer la réserve ovarienne, c’est-à-dire le nombre potentiel d’ovocytes encore disponibles.

Un taux élevé traduit généralement une réserve plus importante, tandis qu’un taux bas peut indiquer une réserve plus faible. Contrairement à d’autres hormones, l’AMH reste stable tout au long du cycle menstruel.

Dre Guimarães précise :

 

L’AMH ne mesure pas la qualité des ovocytes, mais uniquement leur quantité. C’est toujours en association avec d’autres examens que votre médecin pourra définir l’approche la plus adaptée à votre situation.

 

Dosage de l’hormone folliculo-stimulante (FSH)

Le dosage de la FSH est un autre examen sanguin, généralement effectué au tout début du cycle menstruel. La FSH est une hormone qui stimule les ovaires afin qu’ils fassent mûrir les follicules, de petites poches qui contiennent chacune un ovocyte.

Un taux de FSH plus élevé que la normale peut indiquer que les ovaires doivent fournir davantage d’efforts pour permettre le développement des ovocytes, ce qui peut être le signe d’une réserve ovarienne faible.

Comme pour l’AMH, ce résultat n’est interprété qu’en complément d’autres examens, afin d’obtenir une vision globale de la fertilité.

Pour plus d’informations, consultez notre guide : Bilan de fertilité chez la femme : 10 tests pour évaluer votre capacité à tomber enceinte.

Réserve ovarienne

La réserve ovarienne correspond au nombre et à la qualité des ovocytes restant dans les ovaires. C’est un facteur essentiel de la fertilité et il influence directement la réponse à une FIV.

Chaque femme naît avec l’ensemble de ses ovocytes. Avec l’âge, cette réserve diminue naturellement et la qualité des ovocytes tend également à baisser, ce qui explique la baisse de la fertilité féminine à partir de 35 ans environ.

Pour estimer la réserve ovarienne, le médecin peut recommander des examens comme le dosage sanguin de l’AMH (hormone antimüllérienne) ou l’échographie de comptage des follicules antraux (AFC). Ces résultats permettent d’adapter le protocole de stimulation ovarienne et d’anticiper le nombre d’ovocytes susceptibles d’être recueillis lors d’un cycle de FIV.

Dre Guimarães précise :

« Une réserve ovarienne basse ne signifie pas forcément qu’une grossesse est impossible. En revanche, cela peut réduire le nombre d’ovocytes disponibles et orienter la stratégie proposée par l’équipe médicale. »

 

Pour en savoir plus sur la réserve ovarienne et la fertilité, consultez notre guide : Fertilité féminine : à quel moment est-on la plus fertile et quelles sont les causes de l’infertilité ?

 

Stimulation ovarienne

La stimulation ovarienne constitue la première grande étape d’un cycle de FIV. Dans un cycle naturel, l’organisme sélectionne un seul ovocyte parmi un groupe disponible, appelé cohorte folliculaire, pour arriver à maturation et être libéré lors de l’ovulation.

Les autres ovocytes de cette cohorte cessent naturellement leur développement et sont résorbés par le corps.

Avec la stimulation ovarienne, des traitements hormonaux sont administrés pour encourager la croissance simultanée de plusieurs ovocytes au sein de la même cohorte folliculaire.

Ainsi, au lieu de perdre ces ovocytes supplémentaires, il est possible d’en recueillir plusieurs matures en une seule ponction ovocytaire. Le fait de disposer de davantage d’ovocytes augmente les chances d’obtenir des embryons de bonne qualité, pouvant être transférés immédiatement ou congelés pour une utilisation ultérieure.

La taille des cohortes folliculaires peut varier en fonction de plusieurs facteurs, notamment :

  • l’âge : les femmes plus jeunes disposent généralement de cohortes plus nombreuses, tandis qu’après 35 ans elles sont souvent plus réduites.
  • la réserve ovarienne : une réserve plus élevée favorise une meilleure réponse à la stimulation, alors qu’une réserve plus basse limite le nombre d’ovocytes produits.

Le protocole de stimulation est toujours adapté à chaque patiente, afin d’obtenir la meilleure réponse possible et d’augmenter les chances de succès.

Ponction ovocytaire

La ponction ovocytaire, parfois appelée « prélèvement des ovocytes », est une étape clé du processus de FIV. Il s’agit d’une intervention légère qui permet de prélever les ovocytes dans les ovaires afin de les féconder en laboratoire.

Voici le déroulé de l’opération :

  • Une sédation légère est administrée pour assurer le confort de la patiente.
  • Grâce à une échographie, le médecin localise les follicules ovariens.
  • Chaque follicule, petite poche remplie de liquide contenant généralement un ovocyte en développement, est ponctionné à l’aide d’une fine aiguille.

Il est important de savoir que tous les follicules ne renferment pas forcément un ovocyte. Certains peuvent être vides, d’autres contenir des ovocytes immatures. Cela est tout à fait normal.

Après l’intervention :

  • Le liquide recueilli est immédiatement transmis au laboratoire.
  • L’embryologiste l’examine afin d’y repérer et d’isoler les ovocytes.
  • Les ovocytes matures sont ensuite préparés pour la fécondation.

Dre Guimarães souligne :

 

Le nombre d’ovocytes obtenus dépend du nombre de follicules développés et de la proportion d’ovocytes arrivés à maturité. L’équipe médicale vous exposera les résultats après la procédure.

 

Fécondation ovocytaire

Vue microscopique d’un ovocyte fécondé en laboratoire dans le cadre d’une FIV, montrant l’injection d’un spermatozoïde comme étape du processus de fécondation in vitro.

 

Après la ponction, les ovocytes sont transférés au laboratoire pour être fécondés. Cela peut se faire de deux manières :

  • Fécondation conventionnelle : les ovocytes sont mis en contact avec les spermatozoïdes dans un milieu de culture, afin que la fécondation se produise naturellement.
  • Avec ICSI (injection intracytoplasmique de spermatozoïde) : un spermatozoïde est injecté directement dans un ovocyte, une technique indiquée notamment en cas d’altération de la qualité du sperme.

Les spermatozoïdes sont le plus souvent recueillis le jour même de la ponction ovocytaire. Ils proviennent généralement d’un échantillon, mais peuvent aussi être obtenus par prélèvement chirurgical. Deux techniques sont alors possibles :

  • par ponction testiculaire (ou TESA pour Testicular Sperm Aspiration), qui consiste à aspirer des spermatozoïdes à l’aide d’une aiguille fine,
  • par biopsie testiculaire (ou TESE pour Testicular Sperm Extraction), où un fragment de tissu est prélevé pour y rechercher des spermatozoïdes.

Dans certaines situations, il est possible d’avoir recours à un don de sperme, par exemple en cas d’infertilité masculine sévère, de risque de transmission d’une maladie génétique, ou pour les femmes seules et les couples lesbiens.

Le sperme de donneur est toujours rigoureusement contrôlé et préparé en laboratoire pour optimiser les chances de fécondation.

Une fois la fécondation réalisée, le développement des embryons est suivi de près en laboratoire.

 

Motilité des spermatozoïdes

La motilité correspond à la capacité des spermatozoïdes à se déplacer efficacement. Lors d’un spermogramme, on observe leur mobilité au microscope afin d’évaluer leur aptitude à progresser vers l’ovocyte pour le féconder. Pour qu’une fécondation naturelle soit possible, les spermatozoïdes doivent avancer de façon rapide et régulière. Une motilité réduite peut rendre la fécondation plus difficile.

Dre Guimarães précise :

 

Une motilité insuffisante complique la rencontre entre spermatozoïde et ovocyte. Dans ces cas, des techniques comme l’ICSI (injection intracytoplasmique de spermatozoïde) sont souvent recommandées dans le cadre d’une FIV.

 

Morphologie des spermatozoïdes

La morphologie désigne l’aspect et la structure des spermatozoïdes. Lors d’un spermogramme, on observe leur forme au microscope afin de vérifier qu’ils présentent une tête ovale régulière, une pièce intermédiaire normale et un flagelle fonctionnel.

Des anomalies morphologiques peuvent gêner la progression des spermatozoïdes ou leur capacité à pénétrer l’ovocyte.

Comme le souligne Dre Guimarães :

 

Une certaine variabilité est normale, mais un pourcentage plus élevé de spermatozoïdes de forme typique augmente les chances de fécondation.

 

Numération des spermatozoïdes

La numération des spermatozoïdes évalue le nombre de spermatozoïdes présents dans un éjaculat. Elle prend en compte à la fois la concentration (nombre par millilitre de sperme) et le nombre total dans l’échantillon analysé.

Un nombre élevé augmente les chances de fécondation, tandis qu’une numération basse peut rendre la conception plus difficile. Cependant, de nombreux hommes présentant une numération faible parviennent à concevoir, notamment grâce aux techniques de PMA comme la FIV avec ICSI.

Illustration montrant la numération, la morphologie et la motilité des spermatozoïdes, avec les différences entre paramètres normaux et anormaux dans l’évaluation de la fertilité.

Ce schéma illustre trois paramètres essentiels de l’analyse du sperme. Dans la première partie (numération), une concentration normale est représentée à gauche et une faible concentration à droite. Dans la deuxième (morphologie), les spermatozoïdes de forme typique sont à gauche et les formes anormales à droite. Dans la troisième (motilité), les spermatozoïdes progressant normalement sont à gauche et ceux présentant une motilité altérée à droite.

 

Blastocyste

Le blastocyste correspond à un embryon ayant évolué pendant environ cinq à six jours après la fécondation. À ce stade, il s’est divisé en de nombreuses cellules et présente une cavité remplie de liquide. Il est alors prêt à s’implanter dans l’endomètre.

Pour la FIV, le transfert embryonnaire peut se faire à différents moments :

  • au 3ᵉ jour (J3) : l’embryon compte alors généralement 6 à 8 cellules. Certaines cliniques pratiquent encore ce type de transfert.
  • au 5ᵉ jour (J5) : l’embryon atteint le stade de blastocyste, avec plus d’une centaine de cellules et une structure plus développée.

Chez Procriar, nous privilégions le transfert au stade blastocyste, car les recherches montrent qu’il offre un meilleur taux d’implantation. Dre Guimarães précise :

 Le développement prolongé permet d’observer plus finement les embryons et de sélectionner ceux qui présentent le meilleur potentiel.

 

En effet, les embryons capables d’atteindre ce stade ont franchi des étapes essentielles de leur développement, ce qui augmente leurs chances d’être viables et de poursuivre une croissance normale.

La culture prolongée jusqu’au stade blastocyste permet aussi à l’équipe d’embryologistes de choisir les embryons les plus prometteurs pour le transfert, optimisant ainsi les chances de réussite.

Schéma d’un blastocyste humain montrant le trophoblaste, la masse cellulaire interne et la cavité blastocèle. Le blastocyste est une étape clé du développement embryonnaire et de l’implantation.

Caption: Ce schéma représente un blastocyste, embryon au 5ᵉ ou 6ᵉ jour de développement. La masse cellulaire interne (en bas) donnera naissance au futur bébé. La couche externe de cellules, appelée trophectoderme, formera le placenta. L’espace central rempli de liquide correspond à la cavité blastocystique. À ce stade, les embryons sont généralement transférés via une FIV, car leurs chances d’implantation sont plus élevées.

Évaluation morphologique des embryons

Au stade blastocyste, les embryons sont évalués selon des critères morphologiques afin d’estimer leur potentiel d’implantation. Cette observation se fait au microscope et aboutit à une classification qui sert de guide pour décider quels embryons transférer ou congeler.

Chez Procriar, nous utilisons deux systèmes de référence : la classification de Gardner et celle de l’ASEBIR (Association espagnole pour l’étude de la biologie de la reproduction). On peut par exemple obtenir une notation avec un chiffre et deux lettres (5AA ou 4BB). Voici leur signification :

  • le chiffre indique le degré d’expansion du blastocyste (son niveau de développement). Plus le chiffre est élevé, plus le blastocyste est expansé
  • la première lettre évalue la qualité de la masse cellulaire interne (qui donnera le fœtus)
  • la seconde lettre évalue la qualité du trophectoderme (qui formera le placenta).

Échelle habituellement utilisée pour les lettres :

A : excellente qualité
B : bonne qualité
C : qualité intermédiaire
Exemples :

5AA : blastocyste totalement expansé, avec une masse cellulaire interne et un trophectoderme de très bonne qualité
4BB : blastocyste un peu moins expansé, mais encore de bonne qualité
3BC : blastocyste moins développé, avec des critères plus variables

La classification ASEBIR utilise, quant à elle, une notation de A à D, qui reflète la qualité globale de l’embryon en fonction de critères morphologiques précis.

Il est important de souligner que les décisions concernant le transfert ou la vitrification des embryons ne reposent pas uniquement sur ces paramètres : nous tenons aussi compte d’aspects comme la morphocinétique de l’embryon, souvent évaluée à l’aide d’outils d’intelligence artificielle.

Comme le souligne Dre Guimarães :

L’évaluation morphologique nous aide à sélectionner les embryons les plus prometteurs. Mais la décision finale intègre toujours d’autres éléments, comme le suivi morphocinétique grâce à l’incubateur time-lapse, et les paramètres cliniques propres à chaque patiente.

 

 

Transfert embryonnaire

Le transfert embryonnaire consiste à placer un embryon (parfois deux) dans l’utérus à l’aide d’un fin cathéter. C’est une procédure simple, qui dure généralement 15 à 20 minutes et qui est le plus souvent indolore.

Transfert d’embryons frais ou congelés

Après une FIV, les embryons peuvent être transférés immédiatement, au cours du même cycle (transfert d’embryons frais), ou bien congelés et transférés ultérieurement (transfert d’embryons congelés, ou TEC).

Transfert d’embryons frais

  • Un transfert d’embryon frais a lieu quelques jours après la ponction ovocytaire, généralement au 5ᵉ jour de développement embryonnaire.
  • Certaines cliniques transfèrent encore des embryons au 3ᵉ jour, un stade plus précoce correspondant à environ 6 à 8 cellules, mais chez Procriar, nous ne pratiquons plus ce type de transfert.
  • Lors d’un transfert d’embryons frais, l’organisme est encore sous l’effet des traitements de stimulation ovarienne. Certains estiment que ce contexte hormonal pourrait influencer la réceptivité de l’endomètre, même si de nombreux transferts frais aboutissent avec succès.

Transfert d’embryons congelés (TEC)

  • Dans ce cas, les embryons sont congelés puis conservés pour être utilisés lors d’un cycle ultérieur.
  • Cette approche permet au corps de retrouver un équilibre hormonal plus naturel, créant ainsi un environnement plus favorable à l’implantation.
  • Le transfert différé offre aussi plus de temps pour réaliser des examens complémentaires, comme un diagnostic préimplantatoire (DPI) de type PGT-A (test génétique préimplantatoire pour les aneuploïdies, non autorisé en France en pratique courante), qui aide à sélectionner les embryons présentant les meilleures chances de donner une grossesse évolutive.

Les embryons sont congelés pour plusieurs raisons, notamment :

  • lorsqu’il y a plus d’embryons viables que ceux transférés lors du cycle en cours
  • pour permettre de terminer un traitement médical, comme une chimiothérapie, ou gérer certaines pathologies comme l’endométriose
  • afin d’adapter le transfert au moment le plus propice pour l’implantation

La vitrification des embryons offre ainsi plus de souplesse aux patientes et peut, selon les situations, améliorer les chances de réussite d’une grossesse.

 

Cycle naturel ou cycle substitué ?

Lorsque l’on prépare un transfert d’embryon, il existe deux principaux types de cycles :

Cycle naturel

  • Il s’appuie sur l’ovulation spontanée de la patiente.
  • Aucun traitement hormonal n’est administré.
  • Le cycle est suivi par échographies et prises de sang.
  • Le transfert est programmé en fonction de l’ovulation naturelle.
  • Cette approche convient surtout aux patientes ayant des cycles réguliers et une ovulation fiable.

Cycle substitué (ou artificiel)

  • Il utilise des traitements hormonaux pour préparer l’utérus.
  • Les œstrogènes et la progestérone permettent d’épaissir l’endomètre.
  • L’ovulation et le calendrier sont contrôlés par le médecin.
  • Ce protocole offre davantage de flexibilité et de possibilités d’organisation.
  • Il est souvent recommandé en cas de cycles irréguliers ou d’antécédents d’échecs d’implantation.

Il existe également d’autres protocoles, comme le cycle naturel modifié, proposés à certaines patientes. Tout dépend de l’évaluation médicale et de la situation spécifique de chacune, car chez Procriar, chaque prise de décision est personnalisée.

 

Implantation

Après le transfert, l’embryon doit s’implanter dans la muqueuse de l’utérus. Ce processus, appelé implantation ou nidation, constitue l’une des étapes précoces les plus déterminantes vers une grossesse.

L’implantation a lieu en général entre 6 et 10 jours après le transfert embryonnaire.

Pendant cette période, l’embryon interagit avec l’endomètre (la muqueuse utérine) pour trouver la zone la plus favorable à son développement.

Une fois implanté, il établit une connexion avec la circulation sanguine maternelle, ce qui lui permet de poursuivre sa croissance.

Plusieurs facteurs influencent les chances d’implantation, notamment :

  • la qualité de l’embryon
  • l’épaisseur et la réceptivité de l’endomètre
  • les taux hormonaux, en particulier la progestérone
  • l’état de santé général de l’utérus

Dre Guimarães précise :

 

L’implantation est un phénomène naturel et, même dans des conditions idéales, tous les embryons ne s’implantent pas. C’est ce qui rend les deux semaines qui suivent le transfert si éprouvantes et incertaines sur le plan émotionnel.

 

Soutien de phase lutéale

Après un transfert embryonnaire, un traitement hormonal est généralement prescrit pour favoriser l’implantation et le début de la grossesse. On parle alors de soutien de phase lutéale.

La phase lutéale correspond à la deuxième partie du cycle menstruel, après l’ovulation. C’est à ce moment que l’organisme produit naturellement de la progestérone, une hormone qui prépare l’endomètre à recevoir un embryon et contribue au maintien des toutes premières semaines de grossesse.

Dans le cadre d’une FIV, la stimulation ovarienne peut parfois perturber cet équilibre hormonal. Pour garantir un environnement stable et favorable, un apport supplémentaire en progestérone (et parfois en œstrogènes) est prescrit après le transfert.

Le soutien de phase lutéale peut se faire :

  • par capsules, ovules vaginaux ou gel à base de progestérone
  • dans certains cas, par comprimés ou patchs

Ce traitement est en général poursuivi jusqu’au test de grossesse et, en cas de résultat positif, souvent maintenu pendant les premières semaines.

Ces compléments hormonaux jouent un rôle essentiel : ils facilitent l’implantation de l’embryon et soutiennent son développement au tout début de la grossesse.

 

Le délai d’attente

Le délai d’attente correspondent à la période entre le transfert embryonnaire et le test de grossesse. Il dure en général entre 9 et 14 jours.

C’est le temps nécessaire pour savoir si l’implantation a eu lieu. Certaines femmes peuvent ressentir de légers tiraillements dans le bas-ventre, de petites pertes sanguines ou de la fatigue. Mais ces signes ne sont pas fiables, surtout lorsqu’un traitement de soutien de phase lutéale est en cours : la progestérone peut provoquer des symptômes semblables à ceux du début de grossesse.

Ces deux semaines peuvent être une période très chargée émotionnellement, faite d’espoir mais aussi d’incertitude. Comme le souligne Dre Guimarães :

L’important est de prendre soin de soi et de suivre les recommandations de l’équipe médicale jusqu’au test sanguin de grossesse.

 

 

Dosage bêta-hCG

Environ deux semaines après le transfert embryonnaire, une prise de sang est réalisée pour mesurer la présence de l’hormone de grossesse (hCG) dans le sang.

Gros plan d’une main gantée tenant un échantillon de sang étiqueté bêta-hCG, à côté d’un test de grossesse bêta-hCG positif, utilisé pour confirmer une grossesse après une FIV.

 

FIV : les procédures courantes

Selon la situation, le médecin peut recommander certaines techniques spécifiques en complément d’une FIV classique. Voici les principales à connaître :

Injection intracytoplasmique de spermatozoïde (ICSI)

L’ICSI est une technique de laboratoire qui consiste à injecter directement un spermatozoïde dans un ovocyte afin de favoriser la fécondation. Elle est souvent utilisée en cas d’infertilité masculine, notamment lorsque la numération des spermatozoïdes est faible, que leur motilité est réduite ou après des échecs de fécondation antérieurs.

Diagnostic ou test génétique préimplantatoire (DPI/PGT)

Le DPI (en anglais PGT – Preimplantation Genetic Testing) consiste à analyser les embryons avant leur transfert pour détecter d’éventuelles anomalies génétiques ou chromosomiques. Cette approche peut être utile en cas d’antécédents de maladie génétique, de fausses couches à répétition ou d’échecs de FIV.

On distingue plusieurs types de DPI/PGT :

  • PGT-A (pour les aneuploïdies) : vérifie le nombre anormal de chromosomes.
  • PGT-M (pour les maladies monogéniques) : recherche des maladies héréditaires spécifiques.
  • PGT-SR (pour les réarrangements structuraux) : détecte des anomalies de structure des chromosomes.

En France, PGT-M et PGT-SR sont souvent réunis sous le terme DPI. Quant au PGT-A, il n’est pas pratiqué car illégal.

Conservation des ovocytes (vitrification ovocytaire)

La vitrification ovocytaire permet aux femmes de préserver leur fertilité en congelant des ovocytes matures pour une utilisation ultérieure.

Cette option peut être envisagée pour des raisons personnelles, médicales (par exemple avant un traitement contre le cancer) ou pour celles qui souhaitent différer leur projet parental.

Les ovocytes sont congelés grâce à une technique de congélation ultrarapide appelée vitrification, qui les protège efficacement jusqu’à leur utilisation.

Méthode ROPA (Réception d’ovocytes de la partenaire)

La méthode ROPA, ou FIV réciproque, est un traitement de fertilité destiné aux couples de femmes.

L’une des partenaires fournit les ovocytes, tandis que l’autre porte la grossesse. Cette approche permet aux deux femmes de partager un lien biologique avec l’enfant et constitue un choix de plus en plus fréquent pour les couples lesbiens souhaitant vivre ensemble toutes les étapes du parcours parental.

Don de sperme et d’ovocytes

Dans certains cas, le recours au don de sperme ou au don d’ovocytes peut être nécessaire pour parvenir à une grossesse.

Cela peut être recommandé en cas d’infertilité sévère, de risque génétique, ou encore pour les femmes seules et les couples de même sexe.

Tous les dons sont strictement encadrés et les donneurs sont rigoureusement sélectionnés afin de garantir la sécurité et les meilleures chances de réussite.

 

FIV : comprendre les acronymes

Les médecins et spécialistes de PMA utilisent beaucoup d’acronymes. Voici les plus courants expliqués en français :

  • FIV : Fécondation in vitro
  • ICSI : Injection intracytoplasmique de spermatozoïde
  • DPI : Diagnostic préimplantatoire (également connu sous l’acronyme anglophone PGT pour Preimplantation genetic testing)
  • TEC : Transfert d’embryon congelé
  • AMH : Hormone antimüllérienne (indicateur de la réserve ovarienne)
  • hCG : Hormone chorionique gonadotrope humaine (hormone de grossesse)
  • J3, J5, J6… : désignent le jour de développement de l’embryon au moment du transfert
  • SHO : Syndrome d’hyperstimulation ovarienne (complication rare de la stimulation)
  • SOPK : Syndrome des ovaires polykystiques

Connaître ces acronymes permet de mieux comprendre les explications de l’équipe médicale tout au long d’un parcours de PMA.

 

FIV : Pourquoi connaître la terminologie est important ?

Comme le rappelle Dre Guimarães :

S’engager dans un parcours de FIV représente un investissement considérable sur les plans émotionnel, physique et financier. Comprendre ce qui se passe à chaque étape permet de réduire l’anxiété et de se sentir plus en confiance.

 

Mieux comprendre les termes employés par votre médecin vous aide à poser les bonnes questions, à prendre des décisions éclairées et à vous sentir pleinement concernés par votre parcours.

Chez Procriar, nous invitons nos patientes et patients à poser toutes leurs questions, à chaque étape du parcours. Aucune interrogation n’est trop simple ou trop évidente. Nous sommes convaincus qu’une bonne information permet de prendre les meilleures décisions.

Un couple se tenant la main lors d’une consultation en PMA avec un médecin, qui prend des notes sur un dossier médical avec un stéthoscope à proximité.

 

FAQ sur la terminologie et les procédures de FIV

Quels sont les termes les plus courants à connaître en matière de FIV ?
Parmi les étapes essentielles figurent la stimulation ovarienne, la ponction ovocytaire, la fécondation, le transfert embryonnaire et l’implantation. Les comprendre permet d’aborder le traitement plus sereinement et en toute confiance.

Quelle est la différence entre FIV et ICSI ?
La FIV classique prévoit la mise en contact des ovocytes et des spermatozoïdes pour que la fécondation se fasse spontanément. Avec l’ICSI (injection intracytoplasmique de spermatozoïde), un spermatozoïde est directement injecté dans un ovocyte. Cette technique est souvent proposée en cas d’infertilité masculine.

Que signifie DPI ? Et PGT ?
En France, on parle de DPI (diagnostic préimplantatoire). Dans les pays anglophones et dans certaines publications médicales, on retrouve aussi le sigle PGT (preimplantation genetic testing). Il s’agit d’un examen réalisé sur les embryons avant leur transfert, afin de détecter des anomalies chromosomiques ou certaines maladies génétiques monogéniques. L’objectif est d’aider à sélectionner les embryons ayant les meilleures chances de donner une grossesse évolutive.

Combien d’embryons sont généralement transférés lors d’une FIV ?
Le plus souvent, en particulier chez les femmes jeunes ou lorsque les embryons ont été testés ou proviennent d’un don d’ovocytes, un seul embryon est transféré afin de réduire le risque de grossesse multiple. Votre médecin vous conseillera en fonction de votre situation.

Qu’est-ce qu’un transfert d’embryon congelé (TEC) ?
Le transfert d’embryon congelé correspond à la décongélation d’un embryon vitrifié lors d’un cycle précédent, puis à son transfert dans l’utérus. Cela permet une meilleure organisation et un timing plus adapté.

La FIV garantit-elle une grossesse ?
Non, aucun traitement ne peut garantir une grossesse. La FIV augmente considérablement les chances, mais le succès dépend de plusieurs facteurs comme l’âge, la qualité des embryons et l’état de santé général.

La FIV est-elle douloureuse ?
La FIV implique des injections, des examens de suivi et quelques gestes médicaux. Certaines femmes ressentent de légers inconforts, mais la plupart trouvent le processus tout à fait supportable. L’équipe de Procriar vous accompagne tout au long du parcours.

Quand envisager un diagnostic préimplantatoire (DPI/PGT) ?
Le DPI peut être recommandé après 37 ans, en cas de fausses couches à répétition, de maladie génétique connue ou d’échecs répétés de FIV.

Combien de temps dure un cycle complet de FIV ?
Un cycle complet de FIV dure généralement entre 6 et 8 semaines, du début de la stimulation ovarienne jusqu’au test de grossesse. La durée peut toutefois varier en fonction du protocole personnalisé.

Conclusion

Mieux comprendre la terminologie et les étapes de la FIV permet d’aborder son parcours de PMA avec plus de sérénité et de confiance.

Chez Procriar, nous vous accompagnons avec expertise, disponibilité et bienveillance. Si vous avez des questions sur la FIV ou si vous souhaitez échanger avec l’un de nos médecins ou spécialistes, n’hésitez pas à nous contacter. Nous sommes là pour vous soutenir à chaque étape.